Munie d'un vélo électrique loué en attendant l'achat décisif (je fantasme depuis 3 semaines sur cette option), j'ai bravement affronté une route peu accueillante pour les cyclistes pour rejoindre le cinéma. Jusqu'à ce que le film démarre, j'ai prié pour qu'on ne vole pas mon vélo (je dois trouver un cadenas plus fiable). J'étais un peu bougon : Pourquoi avoir choisi ce cinéma commercial?... ah super, la pub pour C*ca jusque dans la salle de projection,... et des discussions débiles autour de moi  - "il n'y a pas de C*ca light bio chez Oxfam" - mouais le fait que l'édulcorant soit un produit chimique, ça doit jouer ! Pfff, aller, go, il est 20h. Je me lève super tôt demain, saperlipopette... Aaargh, si on me vole le vélo qui n'est même pas à moi, je les tape. Je sais, ils y peuvent rien, mais je les tape quand même.

Quand le film a démarré, j'ai arrêté de bougonner.

J'ai vite été embarquée dans l'histoire de Marc et Nathanaël.

La quête de sens va dans tous les sens, et c'est très bien. Le film est vivant. Marc travaillait pour une multinationale. Son pote qui fait des films sur l'environnement "lui met un ptit doute" et lui transmet quelques films. De là, la question, la recherche, la quête de sens.

Si il est projeté dans votre coin ou quand le dvd sortira, n'hésitez pas. Vous croiserez Vandana Shiva, Pierre Rabhi, Satish Kumar et bien d'autres, vous suivrez les deux compères en Inde, au Guatemala, en Haute-Savoie,... vous rêverez devant des paysages magnifiques, vous aurez de l'espoir...

En sortant, j'ai retrouvé mon vélo, j'ai remercié l'Univers, puis j'ai affronté la pluie et un vent à décorner des bœufs alors qu'il était 22h30 et que j'allais dormir, au mieux, 6 heures (j'en veux 8!) - le tout sans bougonner, et en bénissant l'assistance électrique.